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About Agnès Sorel

from Wikipedia, the free encyclopedia.

Agnès Sorel (1422[1] – 9 February 1450), known by the sobriquet Dame de beauté, was a favourite mistress of King Charles VII of France, by whom she bore three daughters.[2] She is considered the first officially recognized royal mistress.[3] She was the subject of several contemporary paintings and works of art, including Jean Fouquet's Virgin and Child Surrounded by Angels.

Contents

  • 1 Life in the royal court
  • 2 Suspicious death
  • 3 Legacy
  • 4 References
  • 5 Further reading

Life in the Royal Court

The daughter of soldier Jean Soreau and Catherine de Maignelais, Sorel was twenty years old when she was first introduced to King Charles.[3] At that time, she was holding a position in the household of Rene I of Naples, as a maid of honour to his consort Isabella, Duchess of Lorraine. Sorel then went on to serve as the lady-in-waiting for Marie d'Anjou, Charles VII of France's wife. She would soon become his mistress.[3] The King gave her the Château de Loches (where he had been persuaded by Joan of Arc to be crowned King of France) as her private residence.[4]

Soon, her presence was felt at the royal court in Chinon where her company was alleged to have brought the king out of a protracted depression.[citation needed] She had a very strong influence on the king, and that, in addition to her extravagant tastes, earned her powerful enemies at court.[4] Sorel would become the first officially recognized royal mistress.[3]

Suspicious death

Agnès gave birth to three daughters fathered by the King: Marie, Charlotte and Jeanne. (Charlotte's son, Louis de Brézé, seigneur d'Anet, in turn married Diane de Poitiers, herself ultimately a famous royal mistress.) While pregnant with their fourth child, she journeyed from Chinon in deep midwinter to join Charles on the campaign of 1450 in Jumièges, wanting to be with him as moral support. There, she suddenly became ill and after giving birth died on 9 February 1450 at the age of 28. While the cause of death was originally thought to be dysentery, scientists have now concluded that Agnès died of mercury poisoning.[5] She was interred in the Church of St. Ours, in Loches. Her heart was buried in the beautiful Benedictine Abbey of Jumièges.[6]

Charles' son, the future King Louis XI, had been in open revolt against his father for the previous four years. It has been speculated that he had Agnès poisoned in order to remove what he may have considered her undue influence over the king. It was also speculated that French financier, noble and minister Jacques Coeur poisoned her, though that theory is widely discredited as having been an attempt to remove Coeur from the French court.

In 2005 her remains were exhumed and examined by French forensic scientist Philippe Charlier, who determined that the cause of death was mercury poisoning, but offered no opinion about whether she was murdered.[5] Mercury was sometimes used in cosmetic preparations or to treat worms and might have brought about her death.

Her cousin Antoinette de Maignelais took her place as mistress to the king after her death.

Legacy

Sorel plays a main part in Voltaire's La Pucelle. Two Russian operas from the late 19th century also portray her, along with Charles VII: Pyotr Tchaikovsky's The Maid of Orleans and César Cui's The Saracen.[citation needed] She is also a featured figure on Judy Chicago's installation piece The Dinner Party, being represented as one of the 999 names on the Heritage Floor.[7] Two garments use Sorel's name in their descriptors, Agnes Sorel bodice, Agnes Sorel corsage and a fashion style named after her as well, Agnes Sorel style, which is described as a "princess" style of dressing.[8]

References

  1. Sorel, Agnes. Encyclopædia Britannica. Wikisource. 1911.
  2. ANNANDALE, Charles (1897). The popular Encyclopedia: A general dictionary of arts, sciences, literature. The Encyclopedia. p. 85.
  3. Wellman, Kathleen (2013). Queens and mistresses of Renaissance France. New Haven: Yale University Press. ISBN 0300190654.
  4. Editions Montparnasse. "France, la visite (DVD)". Editions Montparnasse. Archived from the original on 20 May 2011. Retrieved 26 April 2011.
  5. "Europe , Joan of Arc 'relics' to be tested". BBC News. 14 February 2006. Retrieved 26 April 2011.
  6. Le Maho, Jacques (2012). Jumieges Abbey. editions du patrimoine. p. 22. ISBN 2-85822-397-1.
  7. "Agnes Sorel". Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art: The Dinner Party: Heritage Floor:Agnes Sorel. Brooklyn Museum. 2007. Retrieved 26 December 2011.
  8. Valerie Cumming; Valerie Cumming, C.W. Cunnington, P. E. Cunnington; C. W. Cunnington (1 September 2010). The Dictionary of Fashion History. Berg. p. 2. ISBN 978-1-84788-738-2. Retrieved 10 January 2012.

Further reading

  • Autheman, Marc. (2008). Agnès Sorel: l'inspiratrice. ISBN 978-2-84114-952-0
  • Desmondes, Tim. (2009). Agnes Sorel: The Breast And Crotch That Changed History. Austin: The Nazca Plains Corporation. ISBN 1-934625-71-X
  • Duquesne. (1909). Vie et Aventures galantes de la belle Sorel. Paris
  • Goldsmid, Edmund. (2010). A King's Mistress: Or, Charles Vii. & Agnes Sorel and Chivalry in the Xv. Century, Volumes 1–2. Charleston: Nabu Press. ISBN 1-146-95205-8

About Agnès Sorel (Français)

voir Wikipédia.

Agnès Sorel, née vers 1422 selon le père Anselme et morte le 9 février 1450 au Mesnil-sous-Jumièges, est une demoiselle d'honneur d'Isabelle Ire de Lorraine, épouse du duc René d'Anjou. Elle devient en 1443 la favorite du roi de France Charles VII, à qui elle donne trois filles qui seront officiellement légitimées en tant que princesses de France et mariées à de grands seigneurs de la cour. Elle est morte avant l'âge de trente ans, après avoir donné naissance à une quatrième fille qui n'a pas survécu.

Sommaire

  • 1 Jeunesse
  • 2 À la cour
  • 3 La vie avec le roi
  • 4 Sa mort
  • 5 Sépulture
  • 6 Les représentations d'Agnès Sorel

Jeunesse

Agnès Sorel serait née en Picardie, à Coudun, près de Compiègne. Le lieu de sa naissance divise encore les historiens. Certains pensent qu'Agnès Sorel serait née à Fromenteau (commune de Villiers, en Touraine (province française). Son père, Jean Sorel (ou Soreau) est châtelain et seigneur de Coudun. Il avait épousé Catherine de Maignelay, fille de Jean Tristan de Maignelay, châtelain et seigneur de Verneuil-en-Bourbonnais et de Marie de Jouy. La famille Sorel appartient à la noblesse d'ancienne extraction. Agnès Sorel a quatre frères : Charles, écuyer-d'Hôtel du roi (né avant 1428), Louis, écuyer, André, chanoine à Paris (1452), et Jean, seigneur de Saint-Gérand. Certains membres de la famille ne sont pas inconnus pour les historiens : Geoffroy III Soreau ou Floreau dit de Saint-Gérand, dont on prétend qu'il serait un parent d'Agnès Sorel (frère, oncle ou cousin), qui fut évêque de Châlons de 1453 à 1503, et Jean de Maignelay, capitaine-gouverneur de Creil.

Issue donc de la petite noblesse, c’est en Picardie qu’elle reçut une éducation soignée. On pense qu'elle aurait vécu au château de Maignelay-Montigny dans l'Oise et que, comme il était d'usage d'envoyer les jeunes demoiselles parachever leur formation dans la haute aristocratie, on l’y prépara à occuper à la cour la charge enviée de demoiselle de compagnie d'Isabelle de Lorraine, reine de Sicile et femme du roi René, beau-frère du roi Charles VII. Cette charge n'était pas convoitée pour les avantages matériels qu’elle procurait : Agnès Sorel, placée dans la cour de Lorraine vers l'âge de quinze ans, ne recevait que dix livres par an, contrairement à d'autres demoiselles de cette cour telle Catherine de Serocourt, cousine de Jean de Serocourt, capitaine de Tarascon, qui se voyait octroyer la somme de quinze livres tournois. Elle lui était destinée dès son plus jeune âge du fait de sa naissance et des recommandations dont elle bénéficiait. Selon les commentateurs s'appuyant sur les chroniques de Monstrelet ou de Jean Chartier, la rencontre entre la jeune femme et le roi, qui est impressionné par sa beauté, a lieu à Toulouse (le 19 mars 1443 lorsque le roi Charles reçoit en grand cérémonial son beau-frère René et Isabelle de Lorraine, dans la suite desquels apparaît pour la première fois Agnès Sorel) ou à Saumur en septembre 1443.

À la cour

Le roi de France, Charles VII, de vingt ans son aîné, la fait entrer au service de la maison angevine en 1444 pour la rapprocher de lui. Officiellement, elle est demoiselle de la maison de la reine Marie d'Anjou. Minaudant, elle résiste aux avances du roi pour accroître son désir et mieux se l'attacher.

Après avoir cédé à sa cour empressée, elle passe au rang de première dame officieuse du royaume de France puis gagne rapidement le statut de favorite officielle, ce qui est une nouveauté : les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l'ombre. Charles VII a d'ailleurs eu d'autres maîtresses, mais elles n'ont pas eu l'importance d'Agnès Sorel. C'est durant le séjour de Charles VII à Nancy, lors de fêtes royales vers la fin de l'année 1444, que le roi joute pour sa belle lors d'un tournoi. Il affiche à cette occasion sa maîtresse officielle qui fait sensation en apparaissant le dernier jour revêtue « d'une armure d'argent incrustée de gemmes.

Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l’ombre. Les voiles et autres guimpes sont abandonnés. Elle invente le décolleté épaules nues qualifié de « ribaudise et dissolution » par quelques chroniqueurs religieux de l’époque. De vertigineuses pyramides surmontent sa coiffure. Des traînes allant jusqu’à huit mètres de long allongent ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline. Elle met à la mode chemises en toile fine, colliers de perles. Elle traite sa peau avec des onguents faisant office de peeling, une crème contre les rides tous les matins et des masques au miel pour la nuit. Elle se maquille avec un fard à base de farine et d'os de seiche pilés qui lui donne un teint d'albâtre très prisé à l'époque, se met du rouge à lèvres à base de pétales de coquelicots, ce qui est condamné par les prédicateurs du Moyen Âge. Elle se fait épiler les sourcils et les cheveux sur le haut du front, ce dernier étant devenu le pôle érotique du corps de la femme à cette époque. Il ne s'agit pas de la « mode florentine » pour se donner un front plus bombé, mais pour équilibrer ses traits car elle a de très grands yeux disproportionnés par rapport à son visage. Rien qu’en 1444, le roi lui offre vingt mille six cents écus de bijoux dont des diamants taillés dont elle est la première à parer sa coiffure si l'on en croit les chroniqueurs de l'époque.

Pour se procurer ces atours précieux, elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur, marchand international et grand argentier du roi, qui a amassé des trésors dans son palais de Bourges. Elle consomme de grandes quantités d'étoffes précieuses et, bien sûr, toutes les femmes de la cour l’imitent.

Agnès Sorel sait jouer de son influence auprès du roi en compagne aimante de l'homme d'État. Elle impose ses amis au roi ou s'acquiert la faveur des conseillers de la Couronne, qui voient en elle le moyen de s’assurer la bienveillance royale, tels Pierre de Brézé, Étienne Chevalier, Guillaume d'Estouteville, Guillaume Cousinot, Prigent VII de Coëtivy ou Jacques Cœur. C’est grâce à ces manœuvres que le roi, en l'espace de quelques mois, lui octroie les fiefs de Beauté (d’où le surnom bien connu de « Dame de Beauté »), Vernon, Issoudun, Roquesezière et lui offre le domaine de Loches. Elle y fait aménager le château qui surplombe la ville.

Le dauphin, futur Louis XI, ne supporte pas la relation d’Agnès avec son père. Il estime que sa mère est bafouée et a de plus en plus de mal à l'accepter. Un jour il laisse éclater sa rancœur et poursuit, l’épée à la main, l’infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Pour lui échapper, elle se réfugie dans le lit du roi. Charles VII, courroucé par tant d’impertinence, chasse son fils de la cour et l’envoie gouverner le Dauphiné.

La vie avec le roi

Agnès porte les enfants du royal géniteur et accouche. Elle attend avec ses suivantes à Razilly près de Chinon, dans sa résidence de Loches (le logis Royal de Loches), à Beaulieu la ville voisine de Loches où elle s'installe au château ouvert de Courcelles (Loiret), à Dames près de Mehun-sur-Yèvre, le retour du guerrier ou du chasseur. Croyante, elle fait régulièrement des pèlerinages et des offrandes à l'Église, favorisant de manière généreuse les chanoines de Loches. Elle donne à son royal amant quatre filles, les « bâtardes de France » (puisque nées hors mariage), mais qu'il légitime et qu'il dote richement, par ordre de primogéniture:

  • Marie de Valois qui épouse, en 1458, Olivier de Coëtivy, sire de Coëtivy et de Taillebourg et sénéchal de Guyenne ;
  • Charlotte de Valois qui devient, en 1462, l’épouse de Jacques de Brézé, sénéchal de Normandie, et qui est assassinée par lui quelques années plus tard d'un coup d'épée entre les épaules pour avoir été surprise dans les bras de son amant à quelques pas du lit conjugal. Son fils, Louis de Brézé, épousera Diane de Poitiers ;
  • Jeanne de Valois, née à Beauté-sur-Marne, que Louis XI marie à Antoine de Bueil, comte de Sancerre et chancelier du roi ;
  • Une fille née le 3 février 1450 prématurément au manoir du Mesnil près de Jumièges en Normandie, décédée en bas âge.

Ces naissances font écrire aux moralistes Thomas Basin et Jean Jouvenel des Ursins qu’Agnès est responsable du réveil sensuel de Charles VII. Ils jugent sévèrement sa liberté de mœurs et l’accusent de faire de ce roi « chaste » un roi débauché, entièrement soumis à ses maîtresses.

Sa mort

Dès qu’elle est installée par Charles au Manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges près de Rouen, elle est soudainement prise d'un « flux de ventre » selon Jean Chartier, chroniqueur officiel de la cour, et meurt en quelques heures le 9 février 1450, non sans recommander son âme à Dieu et à la Vierge Marie. En donnant naissance à un enfant prématuré de sept mois (sa dernière fille meurt quelques semaines après elle), celle qui fut la première maîtresse officielle d’un roi de France meurt officiellement à l’âge de vingt-huit ans d'une infection puerpérale. Elle a le temps de léguer ses biens à la collégiale de Loches pour que des messes y soient dites pour le repos de son âme, à l'abbaye de Jumièges où est déposé son cœur, ainsi qu'aux membres de sa famille et au roi à qui elle lègue ses bijoux.

Sa mort est si rapide qu’on croit tout d’abord à un empoisonnement. On accuse même Jacques Cœur, désigné comme exécuteur testamentaire, de l’avoir fait assassiner, mais il fut lavé de ce chef d’inculpation. Les soupçons se portèrent alors jusqu'au xxie siècle sur le Dauphin, le futur Louis XI, ennemi du parti qu’elle soutenait.

Une autopsie de son cadavre, effectuée à l'occasion de l'ultime déplacement de son gisant dans la collégiale Saint-Ours de Loches en juin 2004, programmé pour des raisons muséographiques par le conseil général d'Indre-et-Loire, a révélé une ascaridiose (tube digestif infesté d'œufs d'ascaris), et qu'elle avait absorbé des sels de mercure, purge associée à de la fougère mâle utilisée pour bloquer la croissance des parasites. C'est l'ingestion d'une dose anormale de ce métal lourd qui a entraîné une mort très rapide, en moins de 72 heures. Cependant, les doses de mercure observées par l'analyse d'un poil de l'aisselle sont telles (dix mille à cent mille fois la dose thérapeutique) qu'il est difficile de croire à une erreur médicale. Le suicide ou l'empoisonnement (à cette époque le mercure était donné sous forme liquide avec de la mie de pain agglomérée pour éviter qu'il ne brûle l'estomac) de cette jeune mère vulnérable qui se relève de couches ne sont donc pas à écarter. Parmi les proches, ceux qui pourraient être des coupables idéaux figurent sa cousine germaine, Antoinette de Maignelais, qui trois mois après la mort d'Agnès Sorel prenait sa place dans le lit du roi, et son médecin, Robert Poitevin, qui était aussi un de ses trois exécuteurs testamentaires.

Sépulture

Éploré, le roi commande deux magnifiques tombeaux de marbre, l’un se trouve à Jumièges en Seine-Maritime et contient son cœur, l’autre est à Loches, dans le chœur de la Collégiale Saint-Ours (nommée à l'époque Notre-Dame de Loches), et son corps y repose avec la légende :« Cy gist noble dame Agnès de Seurelle, en son vivant dame de Beaulté, de Roquecisière, d'Issoudun et de Vernon-sur-Seine, piteuse envers toute gens et qui largement donnait de ses biens aux églises et aux pauvres ; laquelle trépassa l'an de grâce MCCCCXLIX. Priez Dieu pour le repos de l'âme d'elle. Amen. »

Les chanoines de Loches, connaissant les sentiments de haine de l'ancien Dauphin envers Agnès, s'enquirent, quelques mois après la mort de Charles VII et le couronnement de son héritier, pour savoir s'ils pouvaient déplacer son encombrant tombeau de la collégiale. Le roi Louis XI répondit alors non en ancien rival mais en roi de justice. Il dit que le déplacement pouvait assurément se faire, et ajouta avec fermeté, en prenant à partie son entourage : « Mais il leur faut rendre ce qu'elle leur a donné ». À la suite de cet avis à valeur de jugement moral, on ne surprit plus les riches chanoines de Loches à proposer de se débarrasser du tombeau de l'ancienne favorite. Ce tombeau est déplacé dans la nef en 1777 sur ordre de Louis XVI qu'on avait persuadé que sa masse gênait les services religieux.

En 1794, après que son tombeau porté au dehors eut été saccagé par les « volontaires » de l'Indre croyant que son gisant est celui d'une sainte, ses restes composés uniquement de dents, de chevelure et d'une tête sont mis dans une urne et déposés dans l'ancien cimetière du chapitre. En 1795 (le 21 prairial an III), un soldat rouvre l'urne, dérobe des dents et cheveux. En 1801, le vase funéraire est retrouvé et remis dans le tombeau restauré en 1806 par le préfet Pomereul qui décide sa mise en place dans la tourelle ou Logis royal. On l'a déplacé en 1970 dans une autre salle du château. Le 2 avril 2005, le tombeau d'Agnès Sorel a réintégré la Collégiale Saint-Ours.

Les représentations d'Agnès Sorel

Agnès Sorel était blonde cendrée et avait une peau très claire. Certains de ses contemporains disent qu'entre les belles c'était la plus belle du monde. Suivant la mode de l'époque, elle portait de profonds décolletés qui laissaient apercevoir le galbe de sa poitrine. Elle avait également un grand front qu'elle épilait à l'occasion ainsi que les lèvres soulignées de rouge comme l'exigeaient les critères de beauté de l'époque. Agnès prenait régulièrement des bains de lait d'ânesse afin de préserver la beauté de son teint clair. Les contrastes étant de mode, il fallait avoir un teint très clair, les cheveux soit bruns très foncés soit blond très clairs et avoir les lèvres bien rouge, ceci faisant d'elle une parfaite beauté.

Les représentations qui restent d'Agnès Sorel sont :

  • La Vierge à l'enfant entourée d'anges de Jean Fouquet (partie droite du diptyque de Melun, conservé autrefois à la collégiale Notre-Dame de Melun) et maintenant au musée des beaux arts d'Anvers (Belgique). Agnès Sorel est vraisemblablement le modèle de cette Vierge Marie couronnée. Elle est représentée avec une petite bouche, un front haut et avec un sein découvert.
  • son gisant : attribuée au sculpteur Jacques Morel, la statue a été restaurée en 1807. À cette occasion, la tête et les mains ont été remplacées.

Les habitants de Loches et de Beaulieu-lès-Loches, deux villes alors rivales, se faisant face sur chaque rive de l'Indre, mais loin des intrigues de cour ont gardé longtemps de la jeune et charmante Agnès une image semblable de la charitable donatrice et un même souvenir de sa grande popularité. Son légendaire pouvoir de séduction est né de ce souvenir populaire, amplifié par l'art de Touraine.

Depuis deux siècles, l'Hôtel Lallemant de Bourges, maintenant Musée des Arts Décoratifs, possède une mèche de cheveux bruns attribuée à Agnès Sorel, qui était blonde. L'étude effectuée en 2004/2005 sur les restes de la favorite du tombeau de Loches a permis d'authentifier la mèche de cheveux de Bourges. La couleur actuelle serait le résultat naturel du passage des siècles.